Ce qu'il se passe après la mort

(ou « de la tombe au berceau »)

Après le noir de la perte de conscience, rapidement éloigné de son corps, il erre sur la terre. Il y rencontre des ombres transparentes que les rayons du soleil semblent traverser et qui ne cachent pas la nature que l'on perçoit en transparence.

Il comprend alors qu'il est dans la première case du non-manifesté, là où la troisième vibration, celle qui "manifeste", n'existe plus et où la nature existe encore mais en deux vibrations seulement.

Aussitôt il désire s'élever. Du fait de ce désir il s'élève et d'autres êtres lui apparaissent, blancs. La nature s'évanouit.

Comprenant que le cœur, vivant sur le plan qu'il désire, manifeste son niveau, de suite il songe au plus haut et dans une lumière d'or que les yeux humains ne connaissent pas, il retrouve sa famille, ses amis, comme un plongeur retrouve le pont hospitalier du navire après une trop longue randonnée. Il retrouve sa mémoire et sa conscience cosmique, voit sa dernière incarnation dans le cycle complet de ses incarnations, considére son chemin, ce qu'il en a fait, ce qui lui reste à faire.

La béatitude est extrême, frisson mystique perpétuel qui dure : ce monde n’obéissant pas à la loi d’alternance.

Uni dans le Dieu de ce lieu et NE DESIRANT PAS AUTRE CHOSE il jouit un instant de cette félicité, de ces vacances, où il retroouve l’amitié parfaite de ses compagnons d’Aventure.

Peut-on dire qu’une nostalgie de la Terre lui apparaisse ? Sûrement pas mais peut-être une nostalgie de la nostalgie que, sur terre, on a du Nirvana.

Quoiqu’il en soit il sait, il savait dès l’abord, il ressent, il vit, il connaît que nul n’évolue dans ces plans de repos, de paix et que l’autre, le plan « manifesté », est un plan de guerre, c’est-à-dire d’action, c’est-à-dire d’évolution.

Sentant que la Création a besoin d’avancer il se reprend à DESIRER la descente.

Dans la grande Sagesse Cosmique, les lois du karma qu’il vit, qui sont siennes, tout étant ici dans l’Unité, il choisit son corps, son pays, sa famille d’adoption. La planète qui abrite son exil depuis tant d’années, la Terre, ce grain de sable infime et microscopique, situé dans une des régions les plus obscures de Malkuth, a encore besoin de lui.

Tout étant choisi, dès lors sa vision s’obscurcit. Il a été arraché aux siens et une nuance de deuil teinte l’or lumineux.

Dans une lumière violette une femme en blanc apparaît, il la voit et il l’aime.

Il y a un déchirement, un grand cri, un éclair de lumière qui semble obscur, un grand vent puis le noir.

Quand il reprend conscience il est debout, protégé par un feu sacré, dans le chœur d’une cathédrale charnelle, COURONNE. Par les vitraux il aperçoit la Nature.

Une musique religieuse primitive retentit… Mais l’organiste apprendra à jouer et des chants mystiques retentiront bientôt.

Chaque nuit il retournera à sa Zéphyre élevée – même dans l’âge adulte – car ses initiations passées lui ont permis ce privilège de ne pas être séparé de sa famille céleste ni de sa conscience cosmique.

En accord avec son karma cette époque écoute parler le Maître Intérieur et très tôt les deux consciences sont unies.

Le travail qu’il effectuera cette fois-ci est encore plus important…

AGALMAR